Face au choc, la Vie
Je partage cette magnifique lecture Cette étoile dans tes yeux, Vivre après la perte d’un enfant, qui aborde le travail de deuil, le cheminement intérieur de Martine Derroja sur plusieurs années depuis le décès de son fils de 8 ans. Cette histoire faisant écho à ma propre histoire en partie, je mesure ô combien les mots sont délicatement choisis dans l’écriture d’Hombeline.
Plus qu’un témoignage sur le travail de deuil, c’est un poème révélant la beauté de la Vie qui se glisse partout en profitant de chaque événement dense pour faire germer Amour et Conscience pour éclore, encore et encore…
Au fil des pages, on passe du drame de la séparation à un corps vivant qui se laisse traverser par ses émotions, pour devenir un espace de non-séparabilité, un espace d’Amour qui englobe tout, en toute simplicité. On passe de la lourdeur d’un vécu à la légèreté et à un espace de paix en soi. Les deux autrices, Hombeline et Martine Derroja, font apparaître à merveille les différentes périodes du travail de deuil, décrites avec une grande sensibilité et exactitude dont voici quelques exemples :
Le choc. La culpabilité. L’aide apportée. Les limites de l’aide. Les pièges de l’enferment. L’identification au drame. Le deuil de ses propres projections. L’importance du corps et de ses respirations. Le changement de conscience. L’acceptation. L’écoute. L’autonomie émotionnelle. L’Amour en soi. L’éloignement de l’ego. L’intégration de la non-dualité. L’Amour inconditionnel. Et enfin être Vivante, tout simplement.
Dans l’intensité des événements que nous traversons, tout est là pour ne plus se laisser le choix que d’avancer… vers son Être, ce qu’il y a de beau en soi. C’est l’expérience que mes clients touchent bien souvent dans mon cabinet et que j’ai bien du mal à décrire. Prendre conscience que chaque situation est une invitation à s’ouvrir à soi-même.
Aussi, de cet ouvrage, j’ai aimé la vigilance de Martine face aux médecines alternatives et philosophies spirituelles. Ces véritables piliers d’évolution ont cet écueil, celui d’apporter trop de crédit lorsqu’on est fragile. J’ai été touchée également par les mots qui ont raisonné avec ma propre expérience jusqu’à me guider un peu plus loin dans mes compréhensions et ma vulnérabilité.
C’est une belle ode à la vie, et à la légèreté. Tout est mouvement, changement, la vie continue. Eternelle, elle passe partout, sans s’attacher à la petite histoire humaine. Ce type d’événement aide à prendre conscience de la Grande Histoire, ce mystère.
En voici un extrait :
« Ce qui m’intéresse de transmettre, c’est ce que j’ai appris et qui peut finalement se résumer dans le fait de poser l’attention plus finement sur le vécu intérieur et de se laisser porter dans le flot du vécu. De laisser la conscience se mettre dans « dans tous les recoins » possibles de mon être, de mes réactions, de mes fonctionnements.
Ceci, non pas pour recréer des scénarios poussifs qui alourdissent la vie.
Au contraire, afin d’alléger et vivre de plus en plus en paix avec ce qu’il s’est passé et quoi qu’il se passe. »
Hombeline, Martine je vous remercie pour ce beau partage.
Pour commander le livre :
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