Sortir de la dépression et Être vivante,
J’ai à cœur de partager la lecture de cet ouvrage si sincère. Alors qu’elle s’est toujours intéressée aux autres en tant que journaliste, pour la première fois, et avec courage, Michèle Decoust se livre entièrement dans la narration d’un épisode difficile de sa vie. En touchant sa propre vulnérabilité, elle nous touche.
Qu’on aimerait être forte chaque jour, tout réussir et se sentir grandir au gré de nos belles aventures de vie… mais ici, Michèle est atteinte d’une dépression profonde qui l’emmène à la clinique psychiatrique. Obligée de s’y résoudre… malgré ce qu’elle souhaite encore se raconter, le corps lâche et fait signe.
C’est l’histoire majestueuse d’une réparation du corps, du mental et de l’âme, un temps d’arrêt puis une remontée. Plus qu’une aventure intérieure, Michèle nous fait prendre conscience de la relation avec l’extériorité. Les savoureuses descriptions des villes changeantes tout au long de son évolution en sont le plus bel exemple. En particulier, les différentes perceptions de Paris lors de ses ballades reflètent l’évolution de sa santé.
Ce qui m’a le plus surpris dans l’ouvrage de mon amie, c’est qu’elle a su écrire ce passage de vie où tous les thèmes se relient et se croisent si naturellement : la vie, la mort, le corps, les pensées, l’amour, le réconfort, le réel, la joie de vivre. Tout semble si bien ficelé ! Ayant été à ses côtés, je me rends compte à quel point elle a su traduire cette beauté de la vie où le réel se tisse pour nous faire progresser. Ici, les événements vécus et ses rencontres se combinent et se trament pour l’amener à sa propre réparation intérieure. « Grâce », si je peux dire, à l’intensité de cette dépression, Michèle n’a eu d’autre moyen que d’être obligée de comprendre d’où elle vient et pourquoi elle en est à vivre pareille traversée. Les deuils successifs en sont l’origine, certes, mais c’est la réparation de son passé qui va l’aider. Or, et c’est là, l’importance de cet ouvrage, sa compréhension ne se limite pas à une analyse mentale, pourtant très fine, mais également à du vécu, depuis son corps, ses sensations, et surtout son cœur.
Michèle, shootée aux médicaments, se laisse vivre, s’enfonce dans ses ruminations dépressives, et pourtant, elle suit, quelque peu contrainte, ce qui lui est conseillé : elle consulte une psychologue, se repose et s’aère chez divers amis, et saisit l’occasion de travailler sur un nouveau projet d’écriture qui s’offre à elle malgré son état. Au travers de toutes ces actions apparemment anodines, elle se questionne et réalise qu’elle est en train de mettre de l’ordre dans son passé. Hasard de la vie ? Aider le prince de Polignac pour son livre la met face à la réalité de la mort de ses proches. Ses visites et vacances chez ses amies qui l’entourent de chaleur et de bienveillance, lui procurent, la douceur du Féminin, dont elle a manqué quand elle est encore enfant. Avec la psychologue haptonomiste, André Guelfi, elle apprend la pure présence à l’autre, ainsi que l’ancrage dans le réel par un travail corporel et sensitif, pour rectifier sa tendance à fuir dans des aventures intérieures comme extérieures.
Alors que le point de départ est bien entamé, sa rencontre avec un guérisseur d’exception Rahul Bharti, va définitivement la faire sortir de la dépression.
Action ! Retrouver du sens à la vie : pour cela, Rahul lui donne à faire un projet motivant, celui d’écrire son histoire et l’invite à suivre sa formation à Katmandu au Népal. Finalement confinée durant 5 mois en raison du Covid, Michèle poursuit ce qu’elle a commencé en France. Entourée d’une nouvelle « famille » aimante et bienveillante, de la joie quotidienne et infaillible de Rahul, d’honnêteté envers soi-même et les autres, de méditations actives pour être plus présente, de pratiques corporelles, tous les ingrédients sont là et font sens. Michèle remonte sa pente de manière fulgurante.
Par son écriture remarquable, cet ouvrage peut soutenir bien des femmes, des hommes à sortir de la dépression, cette maladie où l’en-vie est absente, les ruminations nombreuses et les insomnies répétitives. Celle-ci vient souvent d’un manque de sens et de cohérence qui recouvrent le manque d’amour pour soi, en soi.
Parce qu’aujourd’hui, je vois souvent dans mon cabinet des personnes en manque de sens, même à petite dose, qui subissent leur vie et leur difficulté, je ne peux que recommander cet ouvrage, véritable appel à vivre, plutôt que survivre. Il nous est essentiel aujourd’hui de s’ancrer, de descendre du mental pour mieux regarder, comprendre avec les yeux du cœur, apprendre de nos blocages, de nos échecs, et apprécier chaque enseignement qui nous est ainsi transmis au quotidien.
Aux côtés de Michèle, j’ai vécu ce confinement quelque peu différemment (cf. articles de mon blog). Et je confirme également les excellentes méthodes de santé physique, énergétiques et mentales de Rahul Bharti, que nous avons pu appliquer jour après jour. Se sentir vivant.e est à porter de main, ou plutôt d’action ! Ce n’est pas une question d’âge, c’est agir qu’il nous faut, simplement.
Je suis honorée que Michèle Decoust, mon amie de cœur depuis bientôt 10 ans, ait pu traverser sa maladie et finir par une envolée puis en témoigner aujourd’hui magnifiquement. Sa plume littéraire extrêmement vibrante, atteint son paroxysme dans la description de son expérience au Népal, la vie et les techniques de Rahul, correspondant parfaitement à sa remontée.
Ce vécu est un véritable cadeau qu’elle partage avec humilité.
Depuis la fin de 2020, elle a pu écrire ce livre et réaliser un très beau documentaire sur une artiste d’Auroville, La Voie des douze Pétales. Shanta un voyage initiatique. Et ce n’est pas fini !
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Avec mon amitié.